Tel le colibri!
- Nathalie Barre Tricoire

- 19 déc. 2019
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 janv. 2020
Chronique de novembre 2019

Je lisais récemment un article sur le réchauffement climatique et sur notre sentiment d’impuissance face à l’ampleur des chantiers à mettre en œuvre pour y faire face. L’auteur reprenait la légende du colibri pour défendre l’intérêt d’une action individuelle même si elle apparait dérisoire :
« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation, lui dit : "Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! " Et le colibri lui répondit : "Je le sais, mais je fais ma part."
Le colibri fait non seulement « sa part » mais cherche également à inciter tous ceux qui l’entourent à faire la leur, non pas de manière identique, mais en fonction de leur capacité. Ce n’est que par l’action individuelle déterminée entraînant une action commune coordonnée que la forêt a une chance d’être sauvée…et même, si rien n’est jamais certain ou si tout n’est pas aussi dramatique !
Je ne peux m’empêcher de voir dans la symbolique de ce conte le bon fonctionnement de tout système et donc de l’entreprise en tant qu’organisation dont « le tout est plus grand que la somme des parties » : actions autour d’un but commun, spécialisation des fonctions, interconnexion des activités et respect de chaque individu.
Tel le colibri, par notre initiative, nous participons à l’intelligence collective, malgré les interrogations et les critiques.
Tel le colibri, par notre responsabilité dans l’action, nous agissons pour le bien commun, quelle que soit notre fonction.
Et tel le colibri, nous prenons conscience que l’entreprise est un tout et que chacun apporte sa contribution en relation avec autrui.
Et je ne peux aussi m’empêcher de donner une interprétation positive de certaines théories sociologiques sur l’entreprise (et par exemple, l’analyse stratégique de Michel Crozier et Erhard Friedberg) qui cherchent à comprendre comment les comportements individuels souvent au service d’intérêts contradictoires et influencés par les rapports de pouvoirs peuvent structurer un système autour d’une même finalité.
Je préfère penser que lorsque la vision est claire, lorsque les valeurs sont partagées, lorsque les compétences sont complémentaires, alors : « Chacun est responsable de tous, chacun est seul responsable, chacun est seul responsable de tous » (Saint Exupéry).



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